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Gestion des inondations fluviales: Le CURAT et l’IRD lancent un vaste projet de recherche sur le bassin de la Comoé

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C’est une donne qui devrait améliorer les conditions de vie des populations vivant autour du fleuve Comoé. Victimes des inondations liées à la crue du fleuve Comoé, ces populations auront dans les prochains jours à leur disposition des informations à travers un système d’alerte précoce et les résultats de la modélisation qui leur permettra d’être moins vulnérables.

L’information a été rendue publique ce jeudi 16 novembre 2023 par Dr Danumah Jean à la faveur du lancement national du projet « Surveillance et évaluation des inondations fluviales et des cultures à l’aide du cloud computing et de l’observation de la terre : cas du bassin versant de la Comoé, Côte d’Ivoire »

Objectifs

(RFCMACC) tenu au Centre universitaire de recherche et d’application en télédétection (Curat) de L’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Financé par EO Africa R & D Facility pour une durée d’une année, le projet RFCMACC est piloté par le Curat et son partenaire européen, l’IRD.

Il a pour objectif d’améliorer les services nationaux de surveillance des inondations et des zones agricoles et de développer des systèmes d’alerte précoce pour soutenir le développement durable et réduire la vulnérabilité des populations et pratiques locales aux dommages causés par les inondations.

Coordonnateur africain du projet RFCMACC, Dr Danumah Jean demeure persuadé que ce projet contribuera à réduire significativement les dégâts matériels et économiques liés à la crue du fleuve Comoé sur le bassin.

« Identifié les zones susceptibles d’inondation »

« Nous avons constaté que l’impact est beaucoup plus grand dans la partie sud du pays, c’est-à-dire dans les zones d’Alépé jusqu’à Grand-Bassam.  Chaque année, ces contrées subissent les effets de la montée du niveau d’eau du fleuve Comoé. Nous voulons par ce projet de recherche identifié par la cartographie les zones susceptibles d’inondation à l’aide d’une approche d’analyse multicritère, ensuite modéliser les inondations à l’aide du modèle LISFLOOD de copernicus et enfin proposer un système d’alerte pour pouvoir prévenir les populations sur les risques d’inondations. », a fait savoir le spécialiste en évaluation et modélisation des inondations et glissement de terrain.

Poursuivant, il a invité les parties prenantes que sont la plateforme des réductions de risques et catastrophes, l’ONPC, le ministère des Eaux et Forêts à travers la Direction des ressources en eau, le ministère du Plan et du Développement, la Direction de Lutte contre les changements climatiques et l’Anader partenaires présents à cet atelier à s’approprier ce projet qui selon lui est novateur.

« Nous voulons faire d’eux, les porteurs de ce projet. Ces derniers pourront s’appuyer sur les résultats pour prendre des décisions en vue d’apporter des solutions et soulager les populations en tant que structure technique et institution en charge de la thématique », a laissé entendre Dr Danumah Jean.

Dans la même veine, Dr Andrew Ogilvie, chargé de recherche à l’IRD, par ailleurs coordonnateur européen du projet avec la Curat a indiqué que l’objectif final est d’appuyer les groupes responsables pour avoir une meilleure connaissance de la problématique avec des cartes qui vont montrer les différentes zones sujettes à des inondations et faire des prévisions des jours à l’avance en fonction des conditions météorologiques.

Nous allons essayer de représenter les écoulements des ressources en eau dans la partie aval et essayer de voir les localités qui seront impactées.

« Nous avons une expertise sur le traitement d’images satellitaires. Nous allons essayer de représenter les écoulements des ressources en eau dans la partie aval et essayer de voir les localités qui seront impactées. On va développer des modèles qu’on va pré-alimenter avec des scénarios de changements climatiques pour essayer de voir les évolutions des inondations. Nous allons pouvoir développer des solutions pour pouvoir prévenir les populations sur les risques d’inondations », a-t- il signifié.

Une collaboration à long terme

Tout en souhaitant une collaboration de long terme avec le Curat en vue d’approfondir la recherche. Le Chef notable du village d’Andou M’Batto, dans la sous-préfecture d’Alépé, Wedjé Aboa, s’est quant à lui, réjouit du lancement dudit projet qui, à l’en croire est une bouffée d’oxygène pour son village en proie aux effets pervers des inondations liées à la crue du fleuve Comoé.

« Cet atelier nous va droit au cœur, car les inondations nous créent des dégâts énormes. Nos maisons et nos plantations de cacao sont englouties. On a de nombreux problèmes quand l’eau quitte son lit. Nous en avons été victimes ces 10 dernières années. », déplore-t-il. Tout en souhaitant l’assistance des autorités pour venir à bout du phénomène.  « Nous souhaitons que les inondations n’aient plus d’impacts sur nos cultures. », a-t-il dit pour clore ses propos.

Faut-il le rappeler, le projet RFCMACC est l’un des lauréats de l’appel à candidature lancé par l’initiative EO AFRICA R&D Facility dans le cadre de sa seconde phase de mise à disposition de fonds pour la recherche. Cette initiative vise à soutenir la recherche menée en partenariat par des scientifiques africains et européens dans le domaine de l’observation de la terre et du Cloud computing.

source : par Jean Kelly KOUASSI – L’infodrome.

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